Les bébés chinois dont l’ADN aurait été modifié déclenchent des réactions horrifiées
Le Dr He Jiankui a annoncé
sur YouTube la naissance des premiers bébés transgéniques du monde,
soi-disant désormais immunisés contre le virus du sida. L’Université de
Shenzhen, où enseigne ce chercheur, a pris ses distances. Et le
gouvernement chinois a ordonné une enquête
Je suis indigné contre la méthode: on n’annonce pas sur
YouTube un événement comme celui-ci, qui exige une évaluation critique
de la communauté scientifique
Coup de pub? Le professeur italien ajoute qu’il est «tout
autant indigné du contenu. Car il faut se demander quel intérêt il peut
bien y avoir à procéder à une manipulation génétique sur un embryon
pour empêcher une maladie contre laquelle nous pouvons nous protéger
efficacement par notre mode de vie ou en nous protégeant pendant les
rapports sexuels»:
Il s’agit d’un manquement à l’éthique de la médecine et au serment d’Hippocrate
L’avancée – si elle est confirmée, car un doute subsiste
sur le fond – qui serait une première mondiale, n’a évidemment laissé
personne indifférent au sein de la communauté scientifique. Beaucoup
dénoncent l’absence de vérification indépendante ou le fait d’avoir
exposé des embryons sains à des modifications génétiques. Les
organisateurs du sommet
eux-mêmes ne semblent pas avoir été mis au courant de ces travaux qui
déclenchent une énorme polémique. Le président de la conférence, le biologiste David Baltimore, lauréat du Nobel de médecine en 1975,
a d’ailleurs déclaré à l’AFP qu’il n’avait «aucune idée» de la
fiabilité de ce chercheur chinois: «Je n’ai vu aucune de ses
recherches.»
Eh bien, He Jiankui vient d’annoncer
à Hongkong, comme par hasard, une «pause» dans ses essais, en raison du
tollé international qu’il a soulevé. Il a expliqué lors d’une table
ronde dans un amphithéâtre bondé que huit couples, tous composés d’un
père séropositif et d’une mère séronégative, s’étaient portés
volontaires, mais que l’un d’eux s’était rétracté. Et puis, sans
sourciller davantage, il a présenté ses «excuses pour le fait que ses
résultats aient fuité de façon inattendue»!
Une fois de plus, c’est donc la grande question bioéthique qui
est posée: «Jusqu’où peut aller la recherche?» A Madrid, par exemple,
sous le titre «Los peligros de la ciencia sin ética», le quotidien conservateur El Mundo flaire
sous l’expérience un intérêt économique. «On sait, écrit-il, que He
Jiankui possède plusieurs entreprises de biotechnologie qui peuvent
tirer parti de cette innovation: La communauté scientifique ne doit pas
soutenir de telles recherches. Il ne fait aucun doute que tout ce qui ne
sert pas la vie est moralement blâmable. Lorsque les hommes ont
commencé au XXe siècle à distinguer la technologie de la morale, ils ont
créé l’enfer. […] La Chine se révèle être un pays qui n’a pas le
moindre respect pour la vie, pas plus que pour les droits de l’homme.»
Cependant, «pour la plupart des scientifiques chinois,
la modification de l’ADN des bébés enfreint les règles de l’éthique et
de la morale, ce dont se défend le principal intéressé», lit-on sur le
site de Radio France internationale. A Shanghai, c’est la Société chinoise pour la recherche en biologie cellulaire (CSBC) qui a dégainé la première, dans un communiqué.
Elle ne mâche pas ses mots, en évoquant une expérience «contraire aux
normes morales», un «acte individuel dangereux», comparé au
franchissement d’une «ligne électrique à haute tension». L’institution
demande que son auteur soit puni.
«Même son de cloche du côté des universitaires. Dans une lettre ouverte publiée
lundi, plusieurs centaines de chercheurs condamnent un projet «ignorant
complètement les principes de l’éthique biomédicale», et qualifient de
«fou» le comportement du docteur He Jiankui.» L’affaire fait également
scandale dans l’opinion. Après avoir salué «une avancée majeure pour la
science chinoise», les réseaux sociaux se sont complètement retournés ce
mardi. Et pour La Croix, il faut «une régulation internationale» de toute urgence en matière de modification du génome.
Niveau B2 Type : Texte argumentatif Thème : Médecine / Éthique / Sciences Source : https://www.letemps.ch/societe/bien-decider-un-art-cles
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